Le refoulement qui dit mieux?

Le refoulement.

Le Petit Larousse de la psychologie définit le refoulement comme le processus par lequel l’inconscient met à l’écart et maintient écartées, des satisfactions pulsionnelles, souvent sexuelles, incompatibles avec d’autres exigences (morales, sociales, etc.).

Sigmund Freud dans « cinq leçons sur la psychanalyse », à la deuxième leçon, nous explique que lorsqu’un individu ressent un souhait violent, qui est en complète opposition avec d’autres souhaits, qui en plus sont incompatibles avec des aspirations éthiques et esthétiques de la personne, il se produit un conflit psychique, une sorte de combat intérieur. La représentation inconciliable du souhait devenue l’objet du refoulement est chassée hors de la conscience et oubliée. Cette représentation est inconciliable avec le moi de la personne et le refoulement se produit sous forme d’exigences morales ou autres de la part de l’individu.

Le refoulement est donc pour l’individu un moyen de se protéger contre le déplaisir intense que pourrait causer l’acceptation du souhait incompatible ou le prolongement du conflit intérieur.

Freud affirme que lorsqu’un souhait insupportable est chassé de la conscience, il continue à subsister dans l’inconscient et guette une occasion de se manifester. Le souhait inconciliable refoulé réapparait alors dans la conscience sous une forme qui le rend méconnaissable, il est alors remplacé par un substitut.

Nous sommes tous confrontés à des souhaits insupportables, mais nous ne recourons pas toujours au refoulement. Les névroses apparaissent lorsqu’une idée insupportable chassée hors de la conscience va se loger dans l’inconscient, puis revient dans la conscience sous une forme déguisée, chargée d’impressions et de malaises liés à l’idée refoulée.

Le court confort qu’aurait procuré le refoulement de l’idée inconciliable cède alors la place à une longue souffrance causée par le substitut de l’idée insupportable, qui lui est présent dans la conscience.